1 oct. 2010

Potosi et la Mine de Rosario

A 4100 m d’altitude, Potosi s’est fait connaitre récemment dans le monde entier pour un blocage de 19 jours, affrontant le gouvernement afin d’obtenir l’amélioration des conditions de travail de la mine et des infrastructures de la région. Heureux d’avoir obtenu un accord à leurs demandes, ils ont pu célébrer les fêtes de la ville, avec un peu de retard par rapport à la date initiale de fin août.



Nos guides dans la mine puis dans la vie nocturme de Potosi, nous ont expliqué que 35% des revenus de la Bolivie viennent de la mine. Que seulement dans la région de Potosi, il y a environ 400 mines, dont 250 sont encore en activité. Quelques 20 000 miniers se regroupent en environ 50 coopératives minières, les socios étant propiétaires des mines et donc ayant le droit de les exploiter et de choisir les miniers qui travaillent avec eux. Un minier, en une journée normale de travail (12 heures, six jours par semaine), mastique environ 50 grammes de coca accompagnés de différents types de catalysateur (banane, quinoa, pomme de terre...), de cigarettes de tabac naturel noir et d’alcool pur à 96º dilué dans un peu d’eau ou de jus. On n’a rien appris sur la nourriture. Mais un minier gagne environ 100 pesos (un peu plus de 10 euros) pour une journée de travail, bien que le salaire dépende de la quantité extraite et surtout du prix du minerai sur le marché. En tout cas les miniers ne travaillent pas pour moins de 50 pesos par jour. Le travail dans les mines peut commencer à l’âge de 10 ans pour un certain nombre d’entre eux. Du coup après toute une vie exposée à des minéraux lourds, ils prennent leur retraite assez tôt. Aujourd’hui le gouvernement paient une pension aux mineurs et interdit aux moins de 18 ans (aux mineurs !!) de travailler dans les mines, mais cependant il se dit (nous n’en avons pas vus) qu’on peut en voir dans les galeries.
Riche en argent et en zinc entre autres minéraux, la Mine de Rosario fait partie des plus anciennes de Potosi. Elle a commencé à être exploitée par les esclaves à l’époque inca, puis à celle des conquistadors, pour être enfin exploitée de manière rémunérée depuis l’indépendance de la Bolivie.

1 commentaire:

  1. Potosi et ses mines. Pour un occidental du XXIe siècle en vadrouille sur le continent sud-américain, c'est une étape clé. Voir même, pour certains, L'étape clé du périple, une fois que le voyage a muri dans les années qui suivent.
    Vos post font bien ressortir le grand nombre et la qualité de vos échanges avec les autochtones. Bravo à vous deux, car avant de profiter de ces formidables rencontres, toute la difficulté est de les susciter.
    Bonne route,
    Suerte
    Touf

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