11 oct. 2010

Reserva Natural Aldea Luna

Nous voila partis pour quinze jours de travail dans la Reserva Natural Aldea Luna. On ne sait pas encore exactement ce qu’on va y faire (sûrement un peu de jardinage et de travaux de construction).
On sera perdu dans la campagne argentine avec pour tout mode de communication, le téléphone à environ 1/2h de marche.

8 oct. 2010

Premiers jours en Argentine : Tilcara et la Quebrada de Humahuaca

Bien que nous soyons toujours en terre andine, on se rend bien compte que l’Argentine n’a rien plus à voir avec le Pérou ou la Bolivie. Autrement dit, on se sent plutôt dans une Amérique du Sud européanisée.
Le village de Tilcara a été notre camp de base pour explorer quelques uns des coins les plus fameux de la Quebrada de Humahuaca : un jour d’excursion à la Garganta del Diablo et aux ruines de Pulcara (culture pré-hispanique), les deux sites se trouvant tout à côté de Tilcara. Et un autre jour à visiter le Cerro de los Siete Colores (le mont aux sept couleurs) surplombant le village de Purmamarca. Ce nom est dû aux différentes couches de sédiments (marins, fluviaux, lacustres,...) qui ont élevées par les mouvements tectoniques et qui donnent une montagne très riche en couleurs.
Petite parenthèse : la réputation est méritée : la viande et le vin argentins sont excellents !

7 oct. 2010

Au revoir la Bolivie...
...Salut Argentine
!

6 oct. 2010

Tupiza et ses canyons

Avant de traverser la frontière boliviano-argentine et de changer de monde, on a fait une halte dans une petite ville au sud de la Bolivie, du nom de Tupiza. La ville est charmante et relativement calme, mais ce sont surtout ses alentours qui valent la peine de s’y arrêter.
Les paysages sont assez époustouflants. Les formations géologiques sont du type far-west avec de nombreux canyons aux couleurs vives, allant principalement dans le rouge. Les contrastes avec le ciel bleu azur, les arbres verts pomme ou encore les herbes séchées jaunes or donnent une palette de couleur inédite à ce genre de paysages.
Les agences touristiques ne se sont pas trompées, et elles proposent toutes la balade à cheval afin que le touriste puisse se prendre pour Lucky Luke. Mais sous bons conseils nous avons préféré suivre ces chemins à pieds. Il est ainsi possible de s’enfoncer dans le Canyon del Inca large de quelques 3 mètres et profond d’une bonne trentaine, dans une randonnée un peu acrobatique, en grimpant certains rochers ou en passant sous certains autres. C’est beaucoup plus amusant que de payer une petite fortune pour passer la journée sur des chevaux qui n’avaient pas l’air de vouloir avancer...
Un petit coucou aux "bons conseils" : la famille Hue qui continue son petit tour du monde...

4 oct. 2010

Salar de Uyuni – des beautés en péril

Pendant ces 3 jours au Salar de Uyuni, on a effectivement vu des paysages incroyables de pierres en forme bizarre, de lacs colorés, de volcans en fumée, d’étendue de sel blanche…
De tout cela on en retiendra quand même la faible présence animale à l’état sauvage. Mis à part les flamants rose qui sont au rendez-vous, on a croisé seulement quelques rares vigognes et un petit lièvre, alors qu’on a quand même parcouru pas loin de 1000 km dans des zones quasi inhabitées !
Nous avons vu un panneau qui donne une explication simplissime, que nous avons pu vérifier de nos propres yeux : il se produit un réchauffement qui tend à diminuer les ressources nutritives de la faune et de la flore de cette région.
Deux exemples illustrés :
- les chaines de montagne et volcans situées à plus de 5000 m d’altitude n’ont même plus de neiges éternelles. Notre guide nous a confirmé qu’il y a encore une dizaine d’années, il pouvait les admirer, même en période sèche.
- les lacs où l’on a pu apercevoir les flamants rose sont en cours d’assèchement au vu de la taille qu’ils faisaient auparavant et de ce qu’il en reste aujourd’hui… Or les flamants rose se nourrissent des microorganismes présents dans ces lacs qui sont aussi un lieu de reproduction pour ces espèces.
En bref, ca fait bizarre de se retrouver dans une zone totalement naturelle qui est en train d’être transformée par l’activité humaine.
Et dire qu’ils parlent de créer une centrale d’extraction du lithium au coeur de ce site...

Tour Dans le Salar de Uyuni et dans la Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa.

Il y a peu de choses à ajouter aux photos qui parlent d’elles-mêmes (on en a pris plus de 500 en 3 jours !). Ce que nous avons vu durant ces trois jours était spectaculaire. La beauté et l’unicité de la Nature à l’état brut. Des lacs de couleur rouge, vert, blanc… remplis de flamants rose. Des volcans partout, des émanations de gaz sortant du sol. Des eaux thermales. Des rochers gigantesques de formes bizarroïdes surgis d’une antique activité volcanique débordante.
Le Salar de Uyuni est sans aucun doute unique : une surface d’un blanc pur qui s’étend sur quelques 12 000 km2 rendant à moitié aveugle tous les gens qui le traversent sans lunettes de soleil.
Durant ces trois jours, on a visité en substance :
Jour 1 :
Cimetière de trains d’Uyuni
Salar de Uyuni
Musée de sel
Isla del Pescado
+ une nuit dans un hôtel de sel
Jour 2 :
Necropolis
Volcan Oliague
Lac Cañapa
Lac Hedionda (« qui pue », c’est la traduction !)
Arbre de pierre
Lac coloré
Jour 3 :
Geysers volcaniques (de gaz, pas d’eau !)
Eaux thermales
Le Désert Salvador Dali
Lac Blanc et Lac vert
La Vallée des roches
Tout cela est absolument inratable si vous allez en Bolivie !
Un salut à Fabrice et Carine et à nos Etats-uniennes préférées : Laura et Cristina !

1 oct. 2010

Potosi et la Mine de Rosario

A 4100 m d’altitude, Potosi s’est fait connaitre récemment dans le monde entier pour un blocage de 19 jours, affrontant le gouvernement afin d’obtenir l’amélioration des conditions de travail de la mine et des infrastructures de la région. Heureux d’avoir obtenu un accord à leurs demandes, ils ont pu célébrer les fêtes de la ville, avec un peu de retard par rapport à la date initiale de fin août.



Nos guides dans la mine puis dans la vie nocturme de Potosi, nous ont expliqué que 35% des revenus de la Bolivie viennent de la mine. Que seulement dans la région de Potosi, il y a environ 400 mines, dont 250 sont encore en activité. Quelques 20 000 miniers se regroupent en environ 50 coopératives minières, les socios étant propiétaires des mines et donc ayant le droit de les exploiter et de choisir les miniers qui travaillent avec eux. Un minier, en une journée normale de travail (12 heures, six jours par semaine), mastique environ 50 grammes de coca accompagnés de différents types de catalysateur (banane, quinoa, pomme de terre...), de cigarettes de tabac naturel noir et d’alcool pur à 96º dilué dans un peu d’eau ou de jus. On n’a rien appris sur la nourriture. Mais un minier gagne environ 100 pesos (un peu plus de 10 euros) pour une journée de travail, bien que le salaire dépende de la quantité extraite et surtout du prix du minerai sur le marché. En tout cas les miniers ne travaillent pas pour moins de 50 pesos par jour. Le travail dans les mines peut commencer à l’âge de 10 ans pour un certain nombre d’entre eux. Du coup après toute une vie exposée à des minéraux lourds, ils prennent leur retraite assez tôt. Aujourd’hui le gouvernement paient une pension aux mineurs et interdit aux moins de 18 ans (aux mineurs !!) de travailler dans les mines, mais cependant il se dit (nous n’en avons pas vus) qu’on peut en voir dans les galeries.
Riche en argent et en zinc entre autres minéraux, la Mine de Rosario fait partie des plus anciennes de Potosi. Elle a commencé à être exploitée par les esclaves à l’époque inca, puis à celle des conquistadors, pour être enfin exploitée de manière rémunérée depuis l’indépendance de la Bolivie.